Viabilité de la population d'ours pyrénéens ou extinction
Dossier de Concertation - Les Pyrénées avec l'Ours
Les Pyrénées avec l'ours (4)
Tableau probabilité d’extinction
Noyau considéré
|
Hypothèse
|
Probabilité d’extinction du noyau dans 50 ans
|
Occidental
|
6 Femelles et 1 mâle |
< 5% |
|
6 femelles |
< 5% |
|
5 femelles |
8,8% |
|
4 femelles |
11,6% |
|
3 femelles |
23,6% |
Central
|
3 femelles et 2 mâles |
< 5% |
|
2 femelles et 2 mâles |
6,8% |
|
2 femelles et 1 mâle |
9,6% |
|
1 Femelle et 1 mâle |
12,8% |
|
2 femelles |
27,6% |
Ces résultats doivent être plus interprétés en terme qualitatif qu'en valeurs numériques absolues, en particulier parce que les données disponibles ne permettent pas une estimation fine des paramètres démographiques des animaux et qu'une modélisation repose toujours sur des hypothèses simplificatrices,
Comment assurer la viabilité de cette population?
Le laboratoire d'écologie de l'école normale supérieure à Paris et l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont développé un modèle mathématique afin d'évaluer la viabilité de la population d'ours bruns dans les Pyrénées. Ce modèle décrit le cycle de vie de l'ours et permet d'estimer la probabilité qu'a cette population de s'éteindre et comment éviter cette extinction.
Mis à jour avec les données disponibles à la fin de l'année 2004, il montre que la population pyrénéenne d'ours bruns ne peut être considérée comme viable à long terme, le nombre d'individus et notamment de femelles étant trop faible.
Sa conservation requiert le lâcher de plusieurs ours dans un proche avenir (5 ans):
Généralement, une population est considérée viable par les scientifiques de la biologie de la conservation, si sa probabilité d'extinction sur 50 ans est inférieure à la valeur communément admise de 5 à 10 %. Le risque d'extinction projeté par le modèle est un des éléments à prendre en compte pour la détermination du nombre d'ours à réintroduire. Une analyse de la situation locale est également nécessaire: elle doit en particulier intégrer la capacité à gérer localement les facteurs de surmortalité (accidents divers...) et doit être ajustée annuellement en fonction des données disponibles les plus récentes (natalités observées...).