Le suivi technique de l'ours brun pyrénéen

Dossier de Concertation - Les Pyrénées avec l'Ours
Le Suivi Technique (1)

L’organisation du suivi de l’ours brun a été confié à l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) par le ministère en charge de l’environnement depuis 1983.

Organisation du suivi technique

Il repose sur la mise en place d'un réseau de correspondants répartis sur l'ensemble des Pyrénées, le réseau ours brun, animé par l'ONCFS. Ces correspondants, spécialement formés pour identifier des indices d'ours et appliquer les protocoles de suivi, sont au nom¬bre de 186. Ils sont issus de différentes structures (office national des forêts (ONF), ONCFS, parc national des Pyrénées, membres de l'institution patrimoniale du Haut-Béarn, membres d'associations, administrations, particuliers...) et sont impliqués de façon occasionnelle dans le suivi de l'ours.

En complément de ce réseau a été mise en place une structure de permanents, l'équipe technique ours de l'ONCFS. Cette équipe, sous la responsabilité d'un biologiste, appuyé d'une secrétaire est une équipe partenariale composée de deux pôles:

  • le pôle suivi constitué de deux techniciens équivalents temps plein des fédérations des chasseurs de l'Ariège, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées, d'un agent à 7S % de l'ONF, et de deux agents de l'ONCFS.
    Ce pôle élabore les protocoles de suivi, assure la coordination du réseau ours brun, participe aux collectes de données et aux expertises de dommages d'ours. Il centralise les données et réalise les synthèses. Il assure la diffusion de l'information concernant le suivi de population ursine.
  • Le pôle pastoral constitué par cinq techniciens pastoraux itinérants présents durant la période d'estive et deux animateurs chiens patous employés par l'association pour la cohabitation pastorale. Ce pôle apporte un soutien au monde de l'élevage confronté à la présence de l'ours ainsi qu'un appui technique pour la mise en place des mesures de protection des troupeaux et ruchers contre les attaques d'ours.

Les méthodes de suivi

Il y a cinq méthodes principales, selon les objectifs fixés et le type d'échantillonnage:

1) un suivi extensif, toute l'année, à partir de tout type d'indices de présence d'ours (prédation, poils, crotte, trace, observation visuelle, griffade, couche, photo automatique...) relevés sans plan d'échantillonnage précis par des membres du réseau, ou par des particuliers et validés par un membre du réseau. Cette méthode permet de déterminer surtout l'aire de distribution de l'ours brun dans les Pyrénées.

2) un suivi intensif opéré au printemps dans les zones de présence régulière des ours (secteurs où l'on a trouvé des indices au moins trois années pendant une période de cinq ans). Ce suivi consiste:

a) à suivre une fois par semaine pendant un mois et demi des itinéraires répartis de façon homogène sur la zone à ours;

b) à faire une recherche simultanée d'ours, début mai, en parcourant pendant 3-4 jours en même temps tous les itinéraires. Cette opération, qui nécessite des moyens humains importants, n'est menée actuellement que dans le noyau d'ours de souche pyrénéenne situé dans les vallées d'Aspe et d'Ossau pour disposer de données précises concernant cette sous-population.
Ce suivi permet de déterminer un indice d'abondance, un nombre minimum d'individus différents et la tendance de la population.

3) le suivi par télémétrie : après capture et équipement d'un émetteur, les ours sont suivis individuellement pendant toute la durée de vie des émetteurs. Il s'agit d'un suivi intensif avec environ une localisation tous les deux jours. Depuis 1996, six individus différents ont été équipés d'un émetteur.

Ce suivi permet une analyse fine du comportement individuel (déplacement, dormance hivernale, utilisation/sélection de l'habitat, prédation). Actuellement aucun ours n'est équipé d'émetteur.

Les ours qui seront réintroduits dans le cadre du présent renforcement feront l'objet d'un suivi télémétrique d'une durée de 2 à 3 ans (durée de vie de la pile de l'émetteur). Ce suivi aura notamment pour objectif d'analyser le comportement des ours réintroduits et de vérifier leur adaptation à leur nouvel environ¬nement.Il facilitera la localisation des animaux et une intervention rapide en cas de problème.

4) le suivi individuel par identification génétique: analyse effectuée par un prestataire de service à partir des échantillons de poils et crottes récoltés sur le terrain. Les échantillons sont collectés soit lors des suivis intensifs ou extensifs, soit dans le cadre d'un suivi de « piège à poils» mis en place depuis 2004 selon un échantillonnage stratifié : un piège à poils/64 km2 en zone de présence régulière des ours et un piège à poils /121 km2 en zone de présence occasionnelle ou potentielle d'ours.

Cette méthode permet d'estimer l'effectif de la population, certains paramètres démographiques, et de définir les sexes et les filiations des individus. Elle contribue aussi au suivi dans le temps des individus.

5) Un suivi individuel par identification à partir des mesures d'empreintes et/ou de photographies automatiques. Cette méthode couplée avec la génétique contribue à estimer l'effectif de la population et à affiner certains paramètres démographiques.

Dossier de Concertation - Les Pyrénées avec l'Ours
Vos interlocuteurs au sein de l'Etat (1)

Vos interlocuteurs au sein de l’Etat

  • Le préfet de la région Midi-Pyrénées, préfet coordonnateur du massif des Pyrénées, responsable de l'élaboration du plan de restauration de l'ours et de la conduite générale de la concertation.
    Auprès de lui,
    o le directeur régional de l'environnement de Midi-Pyrénées, chef de projet,
    o le directeur régional de l'agriculture et de la forêt de Midi-Pyrénées,
    o le commissaire à l'aménagement, au développement, et à la protection du massif des Pyrénées.
  • Les préfets de chaque département, responsables en particulier de la concertation au niveau local, et auprès d'eux:
    o les sous-préfets d'arrondissement, (Argelès-Gazost, Bagnères-de-Bigorre, Foix, Limoux, Prades, Oloron-Sainte-Marie, Saint Gaudens, Saint-Girons)
    o les directeurs départementaux de l'agriculture et de la forêt,
    o les directeurs régionaux de l'environnement.
  • Les établissements publics de l'État: office national de la chasse et de la faune sauvage, office national des forêts, parc national des Pyrénées.
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