Ours et Pyrénées : Concertation préalable et priorités
Dossier de Concertation - Les Pyrénées avec l'Ours
La concertation préalable à l'élaboration du plan de restauration (1)
La concertation préalable à l’élaboration du plan de restauration
La restauration d’une population d’ours doit combiner à la fois des composantes de nature biologique et des composantes de nature socio-économiques. Le projet de renforcement propose donc les dispositions et laisse largement ouverte la discussion sur les conditions à remplir pour une compatibilité de cet objectif biologique avec le maintien, voire le développement des activités humaines. Le plan de restauration global qui sera établi suite à la présente concertation inclura des mesures économique et sociale ainsi que les modalités du renforcement et du maintien de la population d’ours.
Un plan complet de développement de l’économie montagnarde agricole et forestière sera également établi suite à la présente concertation et aux propositions discutées avec les organisations professionnelles agricoles et forestières.
Dans une logique de développement durable, un débat est nécessaire pour envisager les différentes conceptions de vie sur les territoires concernés, impliquant leurs habitants. Il faut que ce débat analyse les activités à finalité économique ou de loisirs et les modalités permettant d'assurer au mieux leur maintien et leur développement de façon compatible avec la conservation d'une population d'ours à l'état sauvage. Les populations des vallées sont concernées par ces différents aspects, et leurs analyses et suggestions seront prises en compte. Le débat a donc pour finalité de chercher à identifier les conditions à réunir permettant de minimiser les inconvénients et les risques, et de tirer le meilleur profit de ce renforcement.
Quelles actions prioritaires?
• Soutenir les secteurs d'activités qui sont confrontées à un impact direct de l'ours: élevage et apiculture.
L'ours est un omnivore opportuniste. Il mange ce qu'il trouve facilement en fonction des saisons : fruits, insectes, cadavres d'animaux, mammifères sauvages et domestiques. Ainsi, l'ours attaque régulièrement des troupeaux domestiques et des ruchers, créant un préjudice à leur propriétaire.
L'État compense les dommages d'ours, apporte un appui financier pour aider les acteurs concernés à la mise en place de mesures de protection de leurs biens et, plus largement, apporte un soutien à l'activité pastorale.
• Accompagner la limitation des impacts de certaines activités sur la préservation de l'ours: gestion forestière et chasse. Le maintien de la population d'ours passe par une limitation des risques de destruction directe et indirecte des ours et de leur habitat: limiter les accidents de chasse, le dérangement des animaux, notamment des femelles accompagnées de jeunes durant la première année (dérangement par exemple lors de chasse en battue ou de chantier forestier). Les dispositions adéquates, de nature contractuelle, sont à discuter avec les acteurs concernés. Un soutien financier pourra être envisagé pour certaines d'entre elles.
• Soutenir des activités pouvant valoriser la présence de l'ours: tourisme, artisanat et développement économique plus général.
L'image de l'ours peut être utilisée comme vecteur de développement économique. Des projets pourront faire l'objet d'un accompagnement financier.
Par ailleurs les autorités françaises ont entamé des discussions avec les autorités espagnoles (gouvernement central et régions) et andorranes. Ces échanges concernent les objectifs globaux et à long terme de la conservation de l'ours dans les Pyrénées, les modalités de préparation et de mise en œuvre d'un plan de restauration sur le versant sud comme sur le versant nord du massif, et toutes les autres questions nécessitant un traitement conjoint.
Ci-après sont présentés les dispositifs actuels, les mesures d'information et de concertation, ainsi que des propositions d'amélioration.
Ces dernières seront enrichies par la concertation. Le plan de restauration (comprenant outre les aspects biologiques, l'ensemble des mesures d'intervention économique et sociale) élaboré suite à cette concertation, sera présenté en juin 2005 et mis à disposition du public.